Nietzsche et l'éternel retour. Genèse et interprétation
(14h15-16h Salle Beckett) |
Quel que soit l'état que le monde puisse jamais atteindre, il faut qu'il l'ait atteint et non pas une seule fois, mais d'innombrables fois. Tel cet instant même : il s'était déjà produit une fois et de nombreuses fois, et il reviendra de même, toutes forces exactement distribuées telles qu'elles le sont maintenant ; et de même en est-il de l'instant qui enfanta celui-ci et de celui qui sera l'enfant de l'instant actuel. Dès l'instant que cette pensée est là, se modifie toute couleur, et il y a une nouvelle histoire. FP 11 [147] et 12[226] 1881 |
L'État a la prétention de dire son mot et même le dernier mot sur les problèmes de la culture : comme si l'État n'était pas seulement un moyen, un moyen très subalterne, de la culture !... "Un Reich allemand" combien de "Reich allemands" ne donnerait-on pas pour un seul Goethe !... Toutes les grandes époques de la culture ont été, politiquement, des époques pauvres. FP 19[1] 1888 |
La culture comme problème
(14h15-16h Salle Celan) |
Nietzsche et la Renaissance italienne
(14h15-16h Salle Beckett) |
Comprendra-t-on un jour, voudra-t-on enfin comprendre, ce qu'était la Renaissance ? l' inversion des valeurs chrétiennes : une tentative, entreprise avec tous les moyens, avec tous les instincts, avec tout le génie possible, pour faire triompher les valeurs contraires, les valeurs aristocratiques... Il n'y a eu jusqu'à présent qu'une grande guerre, celle-là ; il n'y a pas eu de question plus cruciale que celle que posait la Renaissance ma question est celle-là même qu'elle posait. L'Antéchrist, § 61 |
Que la valeur du monde réside dans notre inerprétation [...] que les interprétations aient été jusqu'à présent des appréciations d'après une perspective particulière, grâce auxquelles nous nous maintenons en vie, c'est-à-dire en volonté de puissance, d'accroissement de puissance, que toute élévation de l'homme entraîne avec soi le dépassement d'interprétations plus étroites, que tout renforcement atteint, toute extensions de puissance ouvre de nouvelles perspectives et fasse croire à de nouveaux horizons cela imprègne tous mes écrits. Le monde qui nous concerne est faux, c'est-à-dire qu'il n'est pas état de fait mais invention poétique, total arrondi d'une maigre somme d'observations : il est « fluctuant », comme quelque chose en devenir, comme une erreur qui se décale constamment, qui ne s'approche jamais de la vérité: car il n'y a pas de « vérité ». FP 2[108] 1885-1886 |
Vérité et interprétation
(14h15-16h Salle Beckett) |
Quelques observations sur le concept de race chez Nietzsche
(14h15-16h Salle Beckett) |
Croyez-moi : cette invasion répugnante de dilettantes rébarbatifs qui prétendent avoir leur mot à dire sur la "valeur" des hommes et des races, cette soumission à des "autorités" que toutes les personnes sensées condamnent d'un froid mépris ("autorités" comme Eugen Dühring, Richard Wagner, Ebrard, Wahrmund, Paul de Lagarde lequel d'entre eux est le moins autorisé et le plus injuste dans les questions de morale et d'histoire ?), ces continuelles et absurdes falsifications et distorsions de concepts aussi vagues que "germanique", "sémitique", "arien", "chrétien", "allemand" tout ceci pourrait finir par me mettre vraiment en colère et me faire perdre la bonhomie ironique, avec laquelle j'ai assisté jusqu'à présent aux velléités virtuoses et aux pharisaïsmes des Allemands d'aujourd'hui. Et, pour conclure, que croyez-vous que je puisse éprouver quand des antisémites se permettent de prononcer le nom de Zarathoustra ? Nietzsche à Theodor Fritsch, le 29 mars 1887 |
Télécharger l'affiche ou le dépliant du séminaire en format Adobe Acrobat