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PresentationDans la suite du premier colloque sur Nietzsche organisé en 2001 à La Fondation des Treilles qui portait sur Choses Humaines, trop humains, en 2003 nous nous sommes consacré à l’analyse du deuxième livre de la trilogie de l’esprit libre, c’est-à-dire Aurore. Pensées sur les préjugés moraux. Le colloque Philosophie de l’Aurore a donc pris comme objet la structure et la genèse de cette œuvre de Nietzsche, pour en tirer des considérations historiques et des interprétations philosophiques qui ont cherché à répondre à trois questions : sur la place d’Aurore dans le développement de la philosophie de Nietzsche ; sur l’importance de ce livre et des thèmes philosophiques qu’il recèle pour l’histoire de la philosophie en général ; enfin en quoi les questions qui sont posées dans Aurore sont encore valables aujourd’hui et en quoi elles continuent à nous intéresser en stimulant notre réflexion philosophique. Les interventions ont porté sur l’interprétation philosophique d’un aphorisme, d’un groupe d’aphorismes ou d’un thème, ou bien ont essayé d’en reconstruire la genèse à partir des manuscrits. On a ainsi traité les thèmes suivants : le concept de catharsis, la critique de la pitié, l’idée d’amitié, l’analyse de la tradition, le concept de mesure, de connaissance, de puissance, la critique de l’eurocentrisme hégémonique, la critique de l’idée de finalité, le rapport de Nietzsche avec Pascal, Spencer, Joseph Popper, les métaphores de la lumière dans l’Aurore… Le colloque fut aussi l’occasion de parler, cette fois plus brièvement, des derniers développements du projet HyperNietzsche auxquels ont été consacrées quatre interventions concernant le classement numérique des sources, les techniques de transcription des manuscrits, l’ordonnancement des matériaux dans des parcours génétiques ou thématiques et les modalités de publication des essais critiques sur le Web. |